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Une reproduction de Neptune pour le Lugdunum Hors les murs

Réalisations Ducaroy Grange - Maquettes Manipes Sculptures et Décors

Une reproduction de Neptune pour le Lugdunum Hors les murs

Quelques mots sur la sculpture originale

La statue en bronze qui date du 2e siècle fait partie de la collection permanente du Lugdunum Musée et Théâtres romains. Découverte à Lyon dans le lit du Rhône en 1859, la sculpture mesure 1m43.

La chevelure et la barbe représentées en boucles mouillées sont caractéristiques de Neptune, Dieu des eaux et des mers. Par comparaison avec d’autres statues similaires, on peut penser qu’il tenait un dauphin ou un poisson d’une main et un trident de l’autre.

Les sculptures en bronze de grandes dimensions ont rarement été conservées jusqu’à nos jours. En effet, le bronze, par sa nature, peut être refondu. La majorité des sculptures de l’Antiquité ont ainsi été « recyclées » pour répondre à d’autres usages dès l’époque romaine ou durant le Moyen-Âge.

Favoriser l’accès à la culture

Pour la seconde fois, Ducaroy Grange participe à l’engagement du Lugdunum de favoriser l’accès à la culture et à la découverte d’œuvres par l’intégration de reproductions dans l’espace public extérieur.

Après la réalisation de reproductions agrandies des Dieux Larve et Jupiter au sein du Jardin André Malraux (Infos sur ces reproductions), c’est cette fois-ci dans le cadre d’une collaboration avec le Sytral que s’inscrit cette nouvelle collaboration. La reproduction du Dieu Neptune à taille réelle a ainsi rejoint l’extérieur de la station lyonnaise du funiculaire Minimes – Théâtres romains, station qui permet l’accès au Musée et au site archéologique.

Reproduire une sculpture : un travail technique et artistique

De nombreuses étapes sont nécessaires à la réalisation d’une telle reproduction. Après un repérage sur site et un travail d’étude, la numérisation 3D en haute définition de l’œuvre originale est réalisée. Elle permet la fabrication d’un double par usinage. Repris manuellement, ce double permet la fabrication d’un moule et d’une chape. Cette dernière permet au tirage de se tenir et d’être démoulée, une étape particulièrement technique et minutieuse, notamment pour les parties rentrantes, appelées contre-dépouilles.

Un tirage en résine adaptée à l’exposition en extérieur est ensuite réalisé. L’utilisation de poudre de bronze associée au travail de finition et de patine permettent un rendu très réaliste. La statue est ensuite fixée sur une platine et scellée sur site, au sein d’un ancien bac à fleurs qui n’était plus utilisé !

Plus d‘infos :

Sur l’œuvre et le musée Lugdunum

Sur la sculpture et ce vocabulaire très technique, quelques définitions extraites du lexique de la sculpture disponible sur l‘intranet des métiers d‘art :

MOULE : Ensemble des éléments en matériaux appropriés délimitant une empreinte destinée à recevoir une substance à l’état liquide ou pâteux qui, après solidification, prend la forme de cette empreinte et reproduit la sculpture qui a servi de modèle.

CHAPE : Fausse pièce de moule qui constitue l’enveloppe extérieure d’un moule. Généralement armée, elle recouvre l’empreinte en silicone.

PATINER : Dans la technique du moulage, donner l’apparence d’un autre matériau (pierre, bronze, terre cuite)

CONTRE-DÉPOUILLE : Légère pente ou creux présentés par certaines parties d’un modèle qui rend difficile son extraction du moule.